RENTREE SOUS TENSION !
Où va notre industrie de programmes ?
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Chantier de démolition ?
Le chantier de la filière annoncé avec tambours et trompettes par la direction générale ne serait-il qu’une mise en œuvre des recommandations de l’IGF (s’inspirant des rapports Rice et Lehoucq) « un plan d’économie drastique, incluant des suppressions de postes, réduction et redéploiement des moyens techniques. » ?
Sa principale proposition serait la réduction du nombre des équipes légères de la filière de 14 à 5 en transférant 9 d’entre elles vers les ARP.
Seraient prioritairement visées les régions Ouest, LCA et Alsace qui verraient aussi leur potentiel montage et post production réduit de façon importante.
Sa seconde proposition serait la mise en place d’une planification centralisée à Paris, qui conduirait à supprimer une trentaine de postes en région pour réduire les frais de structure.
Les ARP en jachère ?
Le transfert des équipes légères et de la post production vers les ARP serait un non sens économique et social.
Alors que jamais l’activité n’a été autant remise en cause, alors que l’externalisation bat son plein et que la nouvelle politique des programmes régionaux réduit mécaniquement l’activité des ARP, la direction s’apprêterait à transférer les équipes légères des URP, à charge pour les ARP de gérer la sous activité.
Où sont les programmes régionaux censés accompagner ce transfert d’effectifs ? Sur les matinales pour lesquelles ont été refermées les deux fenêtres régionales du week end, aucun tournage extérieur n’est prévu…
Chantage à l'unité de fabrication
Dans ce contexte d’assèchement de l’activité a été proposé aux techniciens de l’Unité de Fabrication de Paris un méchant marchandage : la fabrication de la nouvelle émission culturelle de soirée contre la remise en cause de leurs conditions de travail.
Les salariés sont donc sommés de choisir. Refuser revient à assumer la responsabilité de la perte de l’émission, accepter revient à entériner la baisse du niveau de l’emploi et la dégradation des conditions de travail…
Le statu quo de la direction consiste à faire appel à un des cars ré gionaux de la vidéo mobile pour mettre en concurrence les salariés de l’UF avec ceux des URP…
A travers ces trois exemples, on voit bien que c’est l’ensemble des activités de production et de fabrication, notre industrie de programmes, qui est visée. Cette situation n’est pas sans rappeler celle de la SFP, société publique lâchée par ses actionnaires et qui n’a pu, faute de capitaux propres, faire face à ses investissements et renouveler son outil de production. Il aura suffi de la mettre en sous activité pour la faire succomber.
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