20 mars 2007
La
mobilisation de toutes les régions a fini par payer.
Mardi 20 mars, les délégations,
nombreuses et motivées se sont fait entendre au siège
de France Télévisions. Sifflets, porte-voix, tambours,
klaxons n'ont cessé de résonner à tous les
étages. Certains personnels se sont rendus dans les studios du
journal de France 3, afin d’intervenir dans le déroulement
du journal de la mi-journée. D'autres se sont rendus au CCE
pour s'inviter à la réunion plénière.
Devant cette démonstration de force, Patrick de Carolis a
accepté de les recevoir.
Les
personnels ont rappelé leurs revendications :
1°)
Ouverture d’une négociation nationale sur la réforme
de la filière
2°)
Suspension de l'application du plan actuel pour que cette négociation
soit sérieuse et loyale.
Patrick
de Carolis a donné rendez-vous à cette délégation
en début d'après-midi pour une réponse
qui peut se résumer en trois points importants :
1°)
Acceptation d'une négociation syndicale nationale
2°)
Les avis des CE en région qui devaient être rendus sont
repoussés au terme de cette négociation, de facto le
plan actuel est donc suspendu…
3°)
Le comité stratégique de groupe se réunit en
même temps que le déroulement des négociations
pour fixer les contrats cadre, avec le recours d'un expert de la
filière : Francis Cloiseau, professionnel reconnu de la
production.
Dans un contexte où, depuis des mois, la
direction refusait l'idée même d'une négociation
qui pour elle s'apparentait à une "co-gestion" (sic)
C’est une belle victoire
syndicale et de la mobilisation des personnels
L'Assemblée Générale a décidé
la levée du préavis de grève. A compter de ce
soir Minuit.
A la demande des organisations syndicales, la
direction va s’efforcer de reprogrammer les émissions pour
lesquelles les cars ou les équipes légères
avaient été enlevés.
Dès aujourd'hui, notre délégation
représentant toutes les régions et les professions a
été mise en place pour les négociations à
venir.
Lundi
26 mars, un calendrier de négociation sera établi.
Paris,
le 20 mars 2007
Photos du rassemblement au siège de France Télévision
15 mars 2007
Le
dialogue est nécessaire
la
mauvaise foi est insupportable
réponse
au France 3 Express du 15 mars 2007
La
direction de France 3 sait parfaitement depuis le mois de juillet
2006 que le plan Cozanet « tombé du camion »
à cette date, ne passe pas la rampe.
Or ce plan n'a quasiment pas
évolué depuis.
Ses
grands principes, le transfert des équipes légères
et de la post production vers les ARP, la baisse du chiffre
d"affaire, la réduction de l'encadrement opérationnel
par la centralisation des plannings, la réduction de postes
techniques et administratifs, étaient déjà là
en juillet 2006 et ont été clairement critiqués.
La
direction n'en a tenu aucun compte.
Lors
du CCE extraordinaire du 21 novembre, une motion unanime des élus
et des OS était adoptée demandant la remise à
plat du projet et l'exploration d'autres pistes. Lors du comité
de groupe du 7 décembre, l’ensemble des élus ont
adopté une motion pour une orientation alternative.
La
direction n'en a tenu aucun compte.
La
non tenue du CCE du 15 décembre en raison d'un ordre du jour
unilatéral, suivi du référé devant le TGI
est un événement extrêmement important qui
marquait le rejet sans ambiguïtés du projet.
La
direction n'en a tenu aucun compte.
L'envahissement
des CE régionaux, les assemblées générales
tenues dans la plupart des régions, l’apparition du cercueil
du plan de repositionnement à Lille et de sa tombe à
Lyon, les premiers préavis de grève dans les URP puis
les ARP ont traduit les attentes du personnel.
La
direction n'en a tenu aucun compte.
Au
contraire, elle s’est empressée de déprogrammer les
cars, de transférer les émissions au privé, de
remplacer les salariés permanents par des CDD, de déprogrammer
les moyens avant même le dépôt de préavis,
bref d’organiser le lock out de l’entreprise.
Elle
n’a tenu aucun compte des
signaux d'alerte qui se multiplient dans la filière depuis
qu’elle est pilotée à M.Cozanet en provenance des
personnels, de l’encadrement ou des organisations syndicales.
L’absence d'orientation claire, la désorganisation, la perte
de marchés, les rumeurs d’aggravation du déficit…
La
direction a convoqué une réunion à Rueil le 14
mars 2007 pour "Un point d'étape sur les applications
régionales du projet".
Cet
ordre du jour n'a pas été communiqué
préalablement aux organisations syndicales. Et pour cause, il
démontre clairement que le plan est déjà mis en
oeuvre et que la direction n'a nullement l'intention de le remettre
en cause.
Or
ce qui était attendu était l’ouverture d’une
véritable négociation (table ronde), pas une simple
opération de communication.
D'où
la demande préalable de suspension du plan Cozanet,.
Il
faut donc une sacrée dose de mauvaise foi de la part de la
direction pour s'écrier dans un express n°1110 en forme de
tract que le dialogue est nécessaire!
Oui
le dialogue est nécessaire mais nous avons les plus grands
doutes aujourd'hui sur la volonté et même la capacité
de la direction de France 3 de vouloir le mener loyalement.
C'est
la raison de notre demande de resituer le débat à un
autre niveau, celui du groupe, en cohérence avec le seul
projet qui puisse garantir la pérennité de la filière,
celui de la placer au cœur du groupe France télévisions,
en adaptant son chiffre d'affaire, ses structures et ses activités
à ces besoins complémentaires à ceux de France
3.
La
balle est désormais clairement dans le camp de Thierry Bert,
René Maisonneuve... et Patrick de Carolis.
A
défaut, ce sont eux qui se rendraient responsables de ce qui
ne manquerait pas d'arriver.
La CGT appelle les salariés à converger
vers Paris le 20 mars pour faire entendre leur indignation face aux
méthodes de cette direction qui pense pouvoir diriger sans
dialogue social une entreprise comme France 3
14 mars 2007
Comité
stratégique Filière production du 12 mars
et RDV
manqué au Country club de Rueil du 14 mars
Le
président du groupe France Télévision
aux abonnés absents !
Dans un France 3 Express
du 5 mars 2007, la direction générale essayait une fois
de plus de ramener un peu de calme autour de la
restructuration de la filière production en
expliquant qu'un comité stratégique allait se réunir
le 12 mars.
Réunis en Bureau
National de crise ce même jour, les représentants CGT et
des salariés de France 3 bien décidés à
se faire entendre de la direction se sont présentés au
bureau du Président de France Télévision afin de
lui signifier la colère et les inquiétudes des
personnels.
Les collaborateurs du
président ont été d’autant plus surpris de
voir débarquer une trentaine de personnes que le président
était absent ce jour là, en voyage à l'étranger.
Pour un Président
qui veut impulser aux Directeurs Généraux de toutes les
chaînes du groupe sa volonté de recourir à la
filière production, drôle de façon d'être
persuasif.
Thierry Bert, numéro
2 du groupe, étant également en vacances, quelle
capacité Mme Giard, flanquée de M. Gicquel et Cozanet,
a-t-elle pu avoir à cette réunion pour convaincre les
DG des autres chaînes d'utiliser la filière production
de France 3 pour fabriquer leurs émissions ?
Tout cela sent
visiblement le plan de communication. A moins que le Président
ne soit pas vraiment stratège du groupe ? Au fait, est-ce
qu’un représentant de l'IGF était présent pour
expliquer la méthode ?
Ce
14 mars 2007 au très chic Country club de Rueil, lieu
choisi par la direction générale pour convoquer les
représentants syndicaux à une réunion sur la
filière, le retrait du plan a été une nouvelle
fois demandé.
« Quoi
qu’il arrive, en accord avec le Président, nous maintenons
le plan » a répondu la directrice générale.
La
seule information qu’elle nous ait communiquée porte sur le
coût induit par les décisions de la direction de
remplacer les cars de la filière par des cars du privé
sur les grosses opérations. Elle estime à un million
d’euros à ce jour le torpillage de la filière.
Face
à ce diktat, les représentants des personnels (sauf FO
et la CGC) ont remis un préavis de grève
national pour le 20 mars, jour du CCE exceptionnel,
et ont quitté la séance.
Un
rassemblement est organisé à Paris.
Retrait
du plan Cozanet !!!
8 mars 2007
France 3 OUEST
La
Direction lance un « Cor.tail » Molotov sur
la Production
La
direction régionale de France 3 Ouest se met au garde à vous et se place
sans broncher derrière le plan de « déstructuration »
de la filière URP. L’axe principal de ce projet est avant
tout et seulement basé sur un plan d’économies, si
l’on peut encore parler d’un projet, car le responsable de la
filière depuis 2006 — Celui-là même qui est
chargé aujourd’hui de la « restructurer »
— l’a amenée à un déficit important l’année
passée. Lorsqu’on veut tuer son chien on l’accuse de la
rage et pour être sûr qu’il ne s’en sortira pas on
lui inocule la maladie.
La
déclinaison régionale de ce « projet »
touche de plein fouet les moyens et l’activité. En 2006,
l’URP régionale a fourni un volume global de travail de
12.000 jours (tous métiers confondus). Demain, le transfert
des équipes légères et de la post-prod dans la
structure ARP dégageront un volume global d’activité
qui tournera autour de 3.600 jours annuels. Notre direction régionale
ne bouge pas face à cette « déstructuration ».
Mieux encore, elle la soutient !
Ce
plan n’est effectivement qu’économique. Il prévoit
une réduction importante du chiffre d’affaires et dans le même temps un plan d’économies de
7 M€ qui est 4,3 fois supérieur au résultat
d’exploitation. Les principales économies seront faites sur
le dos des emplois pour au moins 3,45 M€, réparties pour 56%
sur le personnel de structure et pour 44% sur les postes
opérationnels.
La
région Ouest verra ses moyens structurels et opérationnels
se réduire fortement : sur les 64,2 ETP (Equivalents
temps plein), 19 vont rejoindre l’ARP, 25 resteront dans la filière
URP et pour les autres : ???????.
Ce
plan n’est pas un simple ajustement mais bien un plan de
restructuration qui doit se placer dans un cadre juridique
spécifique. (Art L.432-1 et Art L.321-2).
Pour répondre à ce projet
anti-économique qui est bâti sur le rétrécissement
du périmètre de la filière et de ses
capacités
d’intervention, il existe une autre logique : celle d’une
démarche économique volontariste.
Pour
cela, il convient d’augmenter le chiffre d’affaires d’environ
15% sur le marché du Groupe France Télévisions.
Seule cette mesure centrale est susceptible d’inverser la tendance
économique et de permettre une consolidation durable de la
filière.
La
CGT a fait une simulation : elle consiste à appliquer au
marché du Groupe le niveau d’activité de France 3
pour sa filière production. Celle-ci représente, hors
information et sports, 11% de son coût de grille. En interne,
ce potentiel représente 40 M€. En externe, dans le Groupe,
il représenterait 110 M€ soit un total de 150 M€. Cette
proposition permettrait de parvenir, par le biais de l’optimisation
des moyens et les gains de productivité, à un résultat
équilibré de la filière.
La
direction doit mettre en place un moratoire et convoquer très
rapidement une table ronde, pour développer une vraie
stratégie alternative pour la filière URP au niveau du
Groupe France Télévisions.
6 mars 2007
Priorité
de Groupe à
la manière De
Carolis et Cozanet !!!
« Tenue
de soirée »
émission
diffusée sur France 2 en
direct de Nancy samedi 3 mars
2007 à
20 heure 50. Fabrication avec les cars de Visual en lieu
et place du car de France 3 Alsace !
5 mars 2007
Communiqué de la direction générale
La Directrice Générale reçoit les Organisations Syndicales le 14 mars prochain pour aborder le repositionnement de la filière production de France 3 au sein du
groupe France Télévisions. La
direction s'inquiète visiblement de la tournure des
événements et de la proximité des élections
présidentielles. La direction a d'ailleurs communiqué
auprès de tous les salariés avec un France 3 Express pour
annoncer cette réunion mais en évitant soigneusement
d'utiliser le terme de négocation.
Soutien de Marie-George
Buffet aux personnels en lutte de France 3
La production audiovisuelle de la télévision publique est en
danger de mort ! Après la casse et le bradage de la Société Française de
Production (SFP), c’est au tour de la production régionale de France 3. La
direction de France Télévision est en train de casser la télévision de
proximité, la chaîne que vous élisez comme chaîne préférée.
La direction veut passer en force juste avant les élections
présidentielles pour imposer un plan de restructuration en regroupant les six
grandes régions de production régionale de France 3 en une unité centralisée sur
Paris. Un projet de dégraissage qui s’inscrit dans un projet plus vaste de
déstabilisation de l’outil de production public au profit des producteurs
privés. Certaines régions de production verront leur effectifs baisser de 50%
avec des carnets de commande en chute de 40%.
Dans ces conditions, à quoi ressemblera la télévision publique de
demain ? Je refuse la casse de la filière production de France 3, seul pôle de
production de l’audiovisuel public. Les citoyens veulent une télévision publique
citoyenne, de proximité et de diversité. Je soutiens les personnels en grève de
France 3 qui se battent, y compris par la grève, pour la sauvegarde du service
public. Les citoyens ont besoin d’une télévision publique qui fasse contre-poids
à la télévision mercantile des chaînes privées.
Il faut se battre contre le règne des productions formatées pour
faire de l’audience et qui sont réalisées par des entreprises privées qui pousse
à la précarité et au moins disant social.
Marie-George Buffet, Candidate à l’élection présidentielle
1er mars 2007
France 3 Rhône-Alpes-Auvergne
Une visite en grandes pompes
La visite de Monsieur COZANET à Lyon aura
été brève. Venu expliquer une réforme que
les personnels ont fort bien compris depuis longtemps, un comité
d’accueil d’une soixantaine de personnes l’attendait dans un
certain recueillement : pierre tombale où s’inscrivait
« ci gît la Production » (voir photos),
faire-part déposés sur les chaises, personnel debout
avec des brassards noirs et des tee-shirts « sauvons la
production », tels étaient les ingrédients
de la réception.
Prévenu
sans doute par une âme bien intentionnée, le cours
magistral du maître d’école Gilles Cozanet n’a pas
eu lieu, celui-ci, pourtant présent à Lyon, n’ayant
pas daigné venir auprès du personnel.
Au
Directeur Régional, Patrick Darroze, venu justifier cette
absence de curiosité, Daniel Hugon, D.S., a déclaré :
« cette absence n’est pas un problème pour le
personnel car notre demande est une négociation nationale et
devant le mépris affiché par la Direction Nationale
remplaçant à tour de bras les cars de la filière,
les personnels ne souhaitent plus l’entendre ».
Monsieur
Darroze a alors annoncé les prochaines rencontres le 13 mars
entre la Direction Nationale et les Organisations Syndicales
Nationales, information que l’on avait déjà donnée
à l’A.G. du matin.
La
délégation patronale s’est retirée sur les
notes de la « Marche Funèbre » suivie
des applaudissements des personnels présents.
Un
enterrement certes dans une ambiance joyeuse car la mobilisation est
au rendez-vous, mais un enterrement que nous refusons et que nous
continuerons de refuser.
Lyon,
le 1er mars
28/02/2007
MOTION du CE France 3 Ouest
Après
les décisions de déprogrammation par la Direction de
France Télévisions, des moyens de tournage de la
filière de production au profit du privé sur des grands
évènements :
-
le match de rugby France / Pays-de-Galles
-
la cérémonie des Victoires
de la musique classique
-
la « spéciale Questions
pour un champion »
-
les sélections pour le Grand Prix
de l’Eurovision
les
élus apprennent au cours du CE de France 3 Ouest que les
moyens de l’URP de Rennes sont retirés sur deux directs de
Thalassa sous prétexte qu’il y aurait des problèmes
d’hébergement.
Les
élus sont scandalisés par l'attitude méprisante
des directions qui, non contentes d'organiser le coulage de la
filière et de l'entreprise, jettent de l'huile sur le feu en
refusant toute négociation sérieuse avec les
salariés et les organisations syndicales.
Rappelons
les propos de Mme Giard ( cf Mag 3 de février 2007) :
« rien ne se fait, ni ne se fera jamais par un
passage en force. Ce n’est pas notre conception du dialogue
social » …
Les
élus du CE de France 3 Ouest exigent le retrait du plan
Cozanet. Ils demandent à la Direction régionale
d’intervenir auprès de la présidence de France
Télévisions pour mettre en place, au plus tôt,
une table ronde afin d’élaborer un véritable projet
viable pour le développement des moyens de production au
service des programmes régionaux et nationaux au sein du
groupe France Télévisions.
Pour
l’heure, les élus suspendent le Comité
d‘établissement jusqu’au prochain Comité Central.
Rennes,
le 28 février 2007
Les
élus votent cette motion à l’unanimité
Les
observateurs syndicaux CFDT, FO, SNRT CGT, SNJ CGT, SUD s’associent
au vote.
---------------------------------------------------------------------------------
Préavis de grève - 1er mars 2007
France 3
Méditerranée
CFDT - SNRT CGT - SNJ CGT
Face
à une Direction qui refuse d’entendre ses salariés
qui demandent le retrait du plan de réforme de la filière
production.
Face
à une direction qui remplace ses propres équipes en
grève contre ce plan et bafoue ainsi le droit de grève .
La
CGT et la CFDT appellent l’ensemble du personnel de France 3
Méditerranée à cesser le travail pour une durée
illimitée à partir du Jeudi 1er Mars 2007 à 0
Heure.
SAUVONS LA PROD - TOUS EN GREVE LE 1er MARS 2007
-----------------------------------------------------------------------------
Préavis de grève - 6 mars mars 2007
France 3 Alsace
SNRT CGT - SNJ CGT
Les personnels de l'URP dénoncent
l'incohérence économpique du plan Cozanet.
Ce plan élaboré
unilatéralement, réduira les effectifs et l'activité
de l'URP de Strasbourg en la fragilisant.
Ils demandent le retrait du plan
Cozanet et l'ouverture d'une table ronde nationale pour définir
un véritable projet alternatif sur l'avenirde l'industrie de
programme et de production de France 3 (URP et ARP).
En conéquence le SNRT et le SNJ
CGT appellent l'ensemble des personnels à cesser la travail
pour une durée de 59 minutes le Mardi 6 mars 2007 de 20H40 à
21H39.
Strasbourg, le 27 02 2007
27/02/2007
France
3 Ouest
Lors d'un CE
extraordinaire le
21 février, portant
sur l'information du plan de la
filière production, le CE a refusé le
plan COZANET et ses déclinaisons
régionales et a demandé à la Direction
la nomination d'un expert, ce qu'elle n'a pas accepté. Le CE
a été suspendu.
M.COZANET
a souhaité rencontrer le personnel le lundi 26 février à
17HOO. Les personnels portant le
tee shirt sauvons
la production, ont formé une "haie"
dans le couloir de la salle où devait se passer la
réunion. Les
salariés étaient très nombreux.
Le
Directeur régional a ouvert la
réunion. Monsieur COZANET a pris la
parole. Aussitôt un représentant du
personnel (délégué syndical
CGT) lui a coupé la parole pour lui dire : qu'il
faisait l'unanimité dans toutes les régions
où il était passé, sur le
fait que personne
n'adhérait à son plan, et
demandait son retrait. Que ce plan est un danger pour
la filière production tant au plan national que
régional. Qu'il ne respectait pas nos
revendications car suite au préavis de
grève déposé à Lyon il n'a
eu aucun état d'âme en
remplaçant le car vidéo mobile par un car du
privé sur le tournoi des 6 nations.
" vous ne nous respectez pas
! Pour tout
cela nous ne restons pas plus longtemps "
L'ensemble
des salariés a quitté la salle
sans que COZANET puisse parler.
------------------------------------------------------------------------------------------
France 3 Sud
Préavis de grève - 27 février 2007
CFDT - SNRT CGT- SNJ CGT - SNJ - SUD
- Pour
une alternative au projet de restructuration de la filière
production de France 3
-
Pour affirmer la volonté des personnels de défendre
l'emploi et
l'activité
Point
sur la filière au CE
A
l'occasion du CE du 27 février, invitation avait été
faite à Gilles Cozanet d’exposer son plan de démantèlement
de la production aux nouveaux élus. Ceux-ci firent alors
lecture d’une motion des élus et des organisations
syndicales demandant une expertise sur le sujet.
C’est
le moment que choisirent une vingtaine de salariés de tous les
services pour « s’inviter » au CE afin de
faire part à Cozanet de leur profond désaccord avec ce
plan.
Excédé,
le directeur régional déclara que le CE était
suspendu…avant de se raviser. Quelques minutes plus tard, il tenta
en effet de rouvrir le CE malgré la présence de
non-élus et le départ d’élus de la salle des
débats. !
MOTION
Suite
aux différentes informations reçues de la Direction
Générale depuis novembre 2006, les élus du CE de
France 3 sud s’interrogent sur les réelles conséquences
économiques et sociales du plan de restructuration de la
filière production, dit « plan Cozanet ».
Les
élus du CE de France3 sud demandent une expertise auprès
d’un organisme expert indépendant.
Les
élus, soutenus par les organisations syndicales.
Toulouse, le 27 février.
26/02/2007
LES
PERSONNELS DE FRANCE 3 RHONE-ALPES-AUVERGNE
EN
COLERE
Inacceptable - Scandaleuse -
Méprisable - Indigne
C’est par ces mots que commençait
un tract appelant à la mobilisation, au moment de la
grève
de décembre 2002.
Quatre
ans après, la Direction a changé mais les
attitudes
sont restées les mêmes. En effet, sur un
préavis
déposé pour une simple demande de
négociation,
l’attitude de la Direction Générale
est :
1
– Inacceptable : depuis le
début de cette
réforme, elle traite avec le plus grand mépris
toutes
les instances de concertation (Comité de Groupe, CCE)
refusant
à chaque fois toute négociation et tout
réel
débat.
2
– Scandaleuse : par sa
volonté de contourner la
grève, en remplaçant systématiquement
le car de
Lyon, y compris sur les émissions en interne.
3
– Méprisable : car la
Direction choisit la
provocation en préférant faire travailler les
moyens du
privé plutôt que d’accéder
à une simple
demande de négociation sur une réforme qui engage
tout
l’avenir de la fabrication.
4
– Indigne : son attitude de
petit chef, traitant ses
salariés comme de vilains garnements à qui il
faut
faire la leçon car trop bêtes ou
indisciplinés
pour comprendre. Cette Direction n’a jamais su être
à
la hauteur des enjeux de l’Entreprise.
En
revanche, nous avons lu avec toute l’attention
nécessaire le
plan élaboré par Mr Cozanet qui
définit pour les
deux ans à venir les conditions de notre fonctionnement.
Nous
avons acquis la conviction que l’application de ce plan
provoquera
inévitablement l’accroissement du sous emploi, la
diminution
des ressources de la filière et, par la même,
creusera
le déficit.
Les
déclinaisons
« régionales » du
plan, loin de rassurer, n’ont fait qu’accentuer
notre
« trouble ».
La
filière est fragile, nous ne l’avons jamais
nié.
Mais, en tout état de cause, pour reprendre une phrase de
nos
collègues de Lille, « Nous ne
sommes plus au
moyen âge, il y a d’autres méthodes que
la diète
et la saignée. »
Nous
avons fait des propositions qui ne sont pas à prendre ou
à
laisser, qui demandent débat. Dans un esprit
d’ouverture,
nous avons demandé une négociation, mais nous ne
laisserons pas appliquer un plan qui, en l’état
actuel, ne
peut avoir qu’un seul effet dans les 2 ans : la
fermeture de
l’activité Production à France 3.
22/02/2007
VOTRE TELEVISION REGIONALE EN DANGER
_________________________________________
Actuellement,
la direction de France Télévisions entend casser
la
télévision de proximité, celle que
vous
regardez, France 3, la chaîne que vous élisez
comme
chaîne préférée.
En
effet, après avoir réduit les programmes
régionaux
comme une peau de chagrin, la Direction essaie, juste avant les
élections présidentielles, de passer en force une
réforme qui possède tous les attributs
d’un plan
social, sans dire son nom, avec à la clef encore une baisse
d’activité.
Cette
réforme, toutes les instances des salariés, dans
toutes
les régions, la refusent telle qu’elle est.
Toutes
ces émissions de terroir, qui parlent de votre
région,
risquent très bientôt d’être
remplacées
par des émissions parisiennes par le biais d’une
réforme
qui, en aucun cas, ne pérennise
l’activité en
régions.
Nos
demandes répétées d’une
négociation
nous sont refusées par la Direction, qui
préfère
voir le privé assurer les émissions
dévolues à
nos moyens de production plutôt que
d’accéder à
nos demandes.
Nous
avons besoin de votre soutien pour empêcher la casse de cette
télévision de service public qui est la votre,
payée
par la redevance, et qui emploie non seulement des permanents mais
aussi des centaines d’intermittents (techniques, artistiques)
dans
votre région.
Nous
avons besoin que vous disiez NON à ce projet parisien qui
veut
faire taire les régions.
Nous
avons besoin de votre soutien pour développer cette
télévision
de proximité que vous plébiscitez, qui doit vous
représenter.
Interpellez
vos élus pour défendre
l’identité de votre
région et l’emploi et rejoignez les milliers de
personnes
qui ont déjà signé la
pétition « Sauvons
la production » sur ce site.
http://sauvonsfrance3.free.fr
Les
salariés de Lille enterrent (symboliquement !) le plan
Cozanet
Sauver
la Prod c'est
sauver notre
avenir à tous !
«Faire
de la filière
un outil pérenne à disposition du Groupe»,
ce
vœu de Patrick de Carolis doit trouver une
concrétisation
autre que celle proposée par la réforme
dépressive
du directeur de la filière production France 3.
La
spécificité des
métiers de la filière production de France 3
passe par
son personnel en régions, c’est un atout
incontournable. La
filière production est une infrastructure
décentralisée
qui contribue au maintien et au développement de la vie
culturelle dans les régions. La réforme touche
les
personnels au cœur des régions. La
volonté de la
Direction est claire : déstabiliser les
URP.
La CGT réclame
un débat.
D’autres solutions existent pour
pérenniser
l’activité de la filière au niveau du
groupe.
La CGT revendique un outil
de
production performant avec un projet offensif de
développement
et non pas un rétrécissement du
périmètre
de la filière.
Ce
plan, élaboré dans l’opacité
la plus complète,
ne nous aura hélas pas surpris, il ne correspond en rien
à
un plan de sauvegarde de la filière, au contraire, il met en
place les conditions d’un réel déficit.
Celui de
l’année 2005 est si petit (moins de 2% du budget
annuel)
qu’il peut être facilement compensé par
une meilleure
négociation des achats externes : 1,9 M
d’euros
d’économie attendue pour 1,6 de déficit
constaté.
Par contre :
-la
diminution de l’activité se traduira
inévitablement
par une augmentation des charges de structure.
-l’abandon
programmé d’une partie de
l’activité
post-production diminuera de façon sensible une ressource
garantie pour l’URP, et l’abandon d’une
partie de l’activité
« équipe légère »
augmentera de
façon certaine le sous-emploi.
-
La baisse arbitraire de 20% du prix de vente de nos outils
vidéo-mobile sous prétexte de s’aligner
sous les prix
d’un marché qu’il convient avant tout
d’assainir (voire
nos rapports avec France 2) continuera à aggraver
irrémédiablement le déficit de la
filière.
Que
reste-t-il de la filière et de la dynamique de
groupe ?
-
Un projet d’engagement
des chaînes du groupe au sein de contrats cadres
passés avec la filière pour augmenter
l’activité des cars de production de seulement 100
jours par an (répartis sur 6 cars !).
-
Une mutualisation des personnels
accrue.
-
La mise en place d’un
comité de pilotage stratégique
mais
rien de sûr avant que la restructuration n’ait eu
lieu. Des
promesses qui n’engagent que ceux qui veulent bien les
croire…
Ce
plan ne vise que la fermeture à
échéance
rapprochée de l’activité production
à France 3
dans toutes ses entités URP et ARP ce qui correspondra
à
terme aux préconisations du ministère
des finances :
cession de la filière au privé et suppression de
1000
emplois en 5ans.
L’application
de ce plan national risque d’entraîner, dans sa
seconde
phase, le dégraissage massif des ARP. La direction essaie de
restreindre le problème aux seuls personnels des URP mais
les
salariés doivent bien comprendre qu'ils sont tous
concernés.